Extrêmement fort et incroyablement près, Jonathan Safran Foer

"On peut ne se protéger de la tristesse sans se protéger du bonheur."

Le père d'Oskar, 9 ans, surdoué ultrasensible, perd la vie dans les attentats du World Trade Center. Un an plus tard, en fouillant dans son bureau, Oskar trouve une clé dans une enveloppe avec le mot "Black" inscrit dessus. Est-ce un nom? Le jeune garçon se focalise sur cette découverte et décide de partir à la recherche de ce fameux "Black" dans tout New York. Il espère que cette clé, lui expliquera la raison de la disparition tragique de son père.

Un livre extrêmement sensible et incroyablement original. Le jeune Oskar ravit le lecteur par son intelligence vive et sa sensibilité à fleur de peau. La narration est régulièrement interrompue par des pages de photos, d'inscriptions ou de petites phrases diverses qui impriment un rythme résolument moderne à ce roman. Et cette originalité de construction, apporte un plus indéniable en insérant la dimension visuelle. Il ne manquerait plus que l'odorat et l'ouïe et le tableau serait complet. Ce qui est sûr, c'est que ne n'ai personnellement jamais lu un livre si étonnant dans sa présentation.       

" J'aime voir des gens réunis, c'est peut-être tout bête, mais que puis-je dire, j'aime voir des gens courir l'un vers l'autre. J'aime leurs embrassades et leurs larmes, j'aime l'impatience, les histoires que les bouches ne peuvent raconter assez vite, les oreilles qui ne sont pas assez grandes, les yeux qui ne peuvent absorber d'un coup tous les changements, j'aime les étreintes, les retrouvailles, quand quelqu'un cesse enfin de leur manquer."

Bon début de semaine et à mercredi pour une carte d'anniversaire.

Cricri

"L'enfer, c'est l'absence éternelle." Victor Hugo