mardi 20 septembre 2011

Les heures souterraines, Delphine de Vigan


" Jusqu'au jour où un poisson devenu fou se met à dévorer tous les autres."




Mathilde n'a plus rien à perdre et plus grand chose à gagner non plus. Cadre supérieur dans une grande boite, elle est victime d'un harcèlement moral de la part de son supérieur hiérarchique et cela sans raison objective. Petit à petit, elle est écartée, mise au placard et n'a plus rien à faire. Ses journées s'écoulent lentement, très lentement au milieu de ses collègues qui l'ignorent et l'évitent. Son malheur, elle le cache à ses amis qu'elle ne voit plus et à sa famille pour les épargner et parce qu'elle a honte.
Et puis, il y a Thibault, médecin urgentiste qui côtoie chaque jour la détresse et la solitude et qui est littéralement au bout du rouleau. Sa vie est un désastre personnel et professionnel.
Deux vies parallèles qui pourraient se croiser...

Le harcèlement moral, le rythme infernal de la vie professionnel, la solitude des grandes villes, voilà les thèmes abordés dans ce livre. Une violence silencieuse qui détruit petit à petit ceux qui volontairement ou involontairement sortent des sentiers battus. Delphine de Vigan décrit sobrement tous les rouages de cette machine implacable en pointant de la plume la responsabilité de chacun.

" Aujourd'hui, le 20 mai, parce qu'elle est arrivée au bout, au bout de ce qu'elle peut supporter, au bout de ce qu'il est humainement possible de supporter. C'est écrit dans l'ordre du monde. Dans le ciel liquide, dans la conjonction des planètes, dans la vibration du monde. Il est écrit qu'aujourd'hui elle sera parvenue là, au point de non-retour, là où plus rien de normal ne peut modifier le cours des heures, là où rien ne peut advenir qui ne menace l'ensemble, ne remette tout en question. Il faut que quelque chose se passe. Quelque chose d'exceptionnel. Pour sortir de là. Pour que ça s'arrête." 

Très bonne journée à vous et à jeudi pour une page de scrap.

CRICRI

" C'est dans les villes les plus peuplées que l'on peut trouver la plus grande solitude." Jean Racine.

4 commentaires:

girlfromipanema a dit…

!!!! Je viens juste d'acheter son tout dernier: "Plus rien ne s'oppose à la nuit"....

J'adore déjà ce titre, tiré d'une chanson d'Alain Bashung, Osez Joséphine!...

Prescillia a dit…

cette photo est captivante !!!
et cette histoire qui doit arriver à bon nombre de parisiens ... dur dur..
Bisousssssssssss

maurienne a dit…

la citation est tellement vrai!!!!!
bisous

josuane a dit…

Bonne idée pour le fromage de chèvre et les figues en entrée mais tu sais ma chère Cricri je ne vise pas les calories, pourtant J'ADOOORE ! excellent ! merci de ton passage ; bisous

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