Vue sur la mer, Julien Almendros

" J'étais un enfant d'un naturel curieux, ma mère de nature à l'anticiper."

Un règlement de compte entre un fils et une mère. Le narrateur analyse sans concession mais avec maturité les relations difficiles qu'il a eu avec sa mère. Un père absent et effacé un frère presque inexistant et une mère omniprésente et omnipotente, voilà le tableau qu'il nous fait de sa famille. 

C'est avec une écriture directe, sincère et efficace allégée par de l' humour au second degré que Julien Almendros évoque son enfance et son adolescence au côté d'une mère étouffante. Et comment trop d'amour tue l'amour, voilà qui résumerait parfaitement ce roman. C'est toute la problématique des 'mères sacrifices' dont la vie ne tourne qu'autour de leurs enfants et qui n'ont pas d'autres centres d'intérêt. Et ce sacrifice bien sûr n'est pas gratuit, il doit être impérativement remboursé un jour.  Pas toujours facile de sortir indemne de ce genre de relations. Le narrateur, lui, utilise sa plume comme exutoire curatif.

" Quelqu'un devait se charger de ces tâches ingrates. Elle était dévouée. Et nous finirions bien par en mesurer tous les bénéfices. Un jour nous la remercierions.

Tenir une maison, gérer le budget, élever deux enfants et un chien, c'est un travail à temps plein. Ma mère ne travaillait pas. Elle nous consacrait tout son temps. Elle y mettait tant d'application, tant de science, elle se donnait tant qu'elle n'avait plus un instant pour elle. Et c'est bien là notre plus grande contrariété: elle était toujours là, et nous y étions aussi." 


A mercredi pour une page de scrap! D'ici là profitez de la vie et merci pour l'intérêt que vous portez à mon blog. C'est super motivant!

CRICRI

" Qu'est-ce donc que l'amour , si ce n'est pas de se comprendre et de se réjouir en voyant quelqu'un d'autre vivre, agir et sentir différemment de nous, parfois même à l'opposé." Friedrich Nietzsche.