C'est ici que l'on se quitte, Jonathan Tropper

" C'est bien ça, le problème, dans la vie: tout paraît si permanent, alors que ça peut disparaître en un clin d'oeil"

Judd vit depuis peu dans un sous-sol miteux qui lui sert d'appartement depuis qu'il a surpris sa femme dans son lit avec son patron, animateur vedette de radio. Il se rend peu de temps après à l'enterrement de son père et s'apprête à passer la shiv'ah selon les dernières volontés de ce dernier. Cela pourrait bien être la semaine la plus pénible de sa vie entre ses frères et soeurs avec leurs problèmes et les non dits familiaux qui ressortent de manière désordonnée et sa mère extravagante et lesbienne sur le tard.

Un réunion de famille forcée qui commence comme un véritable désastre mais qui très vite met à jour les faiblesses des uns et des autres. Famille je vous hais! Mais impossible de vivre sans vous. Un je t'aime moi non plus fréquent dans nos relations familiales et certains évènements même les plus tristes ont parfois des conséquences heureuses malgré nous. Beaucoup d'humour et de tendresse dans ce roman qui nous dévoile toutes les facettes de la nature humaine.

"Je regarde la Rolex que Jen m'a achetée avec mon propre argent et que je n'ai pas encore eu le temps de revendre sur eBay. La shiv'ah a commencé il y a exactement une demi-heure. On sonne à la porte- Dieu seul sait jusqu'où nous serions allés dans l'invective sans cette interruption. Et tandis que la pièce commence à se remplir de visages tristes du voisinage, venus rendre un dernier hommage à notre père, je comprends enfin pourquoi on demande aux gens de se rendre en masse dans la maison du défunt: c'est pour éviter que les endeuillés ne s'entre-tuent."

Bonne fin de dimanche et à mardi pour le dernier message sur mes vacances d'été.

CRICRI

" On ne regrette que ce que l'on aime." Paul Toupin