Les autres, Alice Ferney

"Vous avez raison Estelle. L'être humain ne change pas, il change le monde, dit Moussa."

Théo fête ses 20 ans et pour l'occasion toute la famille se réunit. Son cadeau, un jeu de société, va troubler ce moment de réjouissance. Le but du jeu est simple: dévoiler à chacun la façon dont les autres le perçoivent. S'en suit, de douloureuses remises en cause de l'idée que l'on se fait de soi-même à travers le miroir de l'autre. Tout au long du jeu, des secrets de famille sont ainsi dévoilés et des souffrances cachés sont mises à nu.  

Véritable révélateur, ce jeu est l'occasion d'évoquer les liens de la fratrie, de l'amitié et de l'amour.

Ce livre est structuré en 3 parties: choses pensées, choses dîtes et choses rapportées. Il faut avouer que cette lecture sous des angles différents est finalement assez redondante. Si la troisième partie ne semble pas indispensable, les deux premières sont en tout cas absolument jubilatoires. C'est une analyse très fine des relations humaines avec tout ce qu'il y a d'intense, d'honnête, de cruel et de bouleversant.
Les préjugés volent en éclat pour finalement laisser place à des rapport humains plus vrais, sensibles et honnêtes.

"Nous sommes tellement remplis de mots qu'il nous faut absolument parler: comme s'ils étaient des oiseaux à libérer, comme s'il fallait faire le vide avant de laisser venir en nous d'autres mots. Nous parlons, nous parlons: les uns aux autres, les uns contre les autres, les uns des autres. Les mots s'agitent inutilement entre nous. Ceux que nous osons dire, ceux que nous gardons pour nous. Ils sont tous là. Nous les avons sur le bout de la langue, au bord des lèvres, derrière la paroi du front, dans la tête. Souvent nous les avons déjà dits et nous les répétons. Ils ne s'usent pas, ils gardent leur pouvoir de transformer, de blesser ou d'illuminer." 


A demain pour un dernier message de cartes de voeux.

Très beau samedi à vous et bon scrap!

CRICRI 

" Qui veut se connaître, qu'il ouvre un livre." Jean Paulhan